Les prix immobilier poursuivent leur fléchissement

Même à Paris

Les prix immobilier poursuivent leur fléchissement

Les prix dans l'ancien reculent dans toutes les régions

En début d'année, l'indice Notaires-Insee pointe un recul de 0,6 % du prix des logements anciens en Métropole au troisième trimestre 2014. Longtemps épargné par cette baisse, l'immobilier francilien et parisien n'échappe plus à cette stagnation. En Ile-de-Frace, les prix des appartements anciens ont notamment baissé de 1,6 % en glissement annuel et ceux des maisons de -0,5 %. Au niveau national, les notaires estiment à environ -2,2 % la baisse du prix des logements au dernier trimestre 2014, par rapport à l'année précédente.

La capitale voit ainsi le prix moyen au mètre carré de son parc immobilier régresser de 2,1 % au 4e trimestre 2014 et descendre au-dessous de la barre symbolique des 8 000 euros. Cette baisse des prix à Paris parait insignifiante à première vue, mais s'avère en réalité plus conséquente lorsqu'on tient compte de la baisse des taux de crédit immobilier. Tout compte fait, ce recul correspond à une baisse des prix d'environ 6 %, un phénomène qui augmente de 15 % le pouvoir d'achat des acheteurs. L'amélioration apparente des conditions d'achat ne suffit pas pour autant à relancer le marché. Pire, les notaires anticipent même une poursuite de la baisse au moins jusqu'en avril 2015, pour nombre de raisons.

La confiance dans l'immobilier disparaît

Les raisons du fléchissement annoncé cette année tiennent avant tout de l'allongement des durées de négociation sur les transactions immobilières. D'un côté, les acheteurs se montrent de plus en plus attentistes et n'hésitent plus à attendre plus longtemps pour espérer trouver une meilleure affaire ou pour obtenir de nouvelles propositions de prix moins élevé d'un vendeur potentiel. Or, les vendeurs eux aussi deviennent de plus en plus hésitants, notamment en raison d'un manque de visibilité à court et moyen terme sur l'évolution des prix.

Ce ne sont pourtant pas les acheteurs qui manquent sur le marché, soulignent les principaux réseaux d'agences immobilières en Métropole. Des contacts et des intentions d'achat existent bel et bien, seulement les acheteurs comme les vendeurs prennent plus de temps à conclure une transaction. Autre facteur contraignant, les banques maintiennent une politique de distribution de crédit assez rigoureuse, même si les taux continuent de baisser. Elles exigent souvent un apport personnel au moins égal à 15 % et accordent rarement des financements sur 20 ans, ce qui pénalise logiquement une bonne partie des acheteurs.